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Toxinet : le blox du tox

Marc, c’est ce qui était écrit sur ma carte d’identité du temps où j’en avais encore une, alias Marco à l’époque où j’avais encore des proches et que j’étais suffisamment aimé pour qu’on ait envie de m’affubler d’un surnom affectueux. Aujourd’hui, personne n’éprouve le besoin de m’appeler par un nom, un prénom ou un surnom. Au mieux, je suis la p’tite merde de mon dealer et j’avoue que c’est ainsi aussi que je pense à moi, quand il m’arrive de penser à moi. C’est un phénomène assez nouveau, j’ai vécu longtemps sans penser à quoi que ce soit et encore moins à moi ou à ce que je suis, on va appeler cela un instinct de survie psychologique… Sauf que récemment, deux neurones ont dû se court-circuiter et ont remis mon cerveau en route, la machine à réfléchir fonctionne à nouveau. Quand un engin pareil n’a pas servi depuis longtemps, il est grippé, il grince, il est rouillé de partout, et c’est moi qui dérouille. Je repense au passé, je regarde ce qu’il se passe autour de moi et je ne me contente pas de voir, je cogite. Journaleux de mon métier dans une autre vie, je ne peux pas garder pour moi ce que mon cerveau malade, intoxiqué et en manque de relations sociales peut accoucher. J’ai un besoin nouveau qui se fait sentir, un besoin d’écrire, un besoin de témoigner, de partager. Alors, ici, ce ne sera pas Marc, ni Marco, ce ne sera pas p'tite merde non plus, mais ce sera SDFblogger !

Réponse au Suisse

Publié le 3 Mai 2016 par SDFblogger in droit de réponse

Parce que les réponses sont illisibles :

"Marc, je te prie d'accepter mes excuses, je suis allé trop loin et mon but n'est vraiment pas de t'agresser. J'ai suivi ton histoire depuis le début et quand bien même je désapprouve profondément ta façon de vivre ta rechute (pas la rechute en elle-même, on est d'accord), "
Je trouverai plus logique de désapprouver la rechute que la façon de la vivre.
J'ai été quelque peu "déçu" de ma faiblesse mais j'en assume les conséquences comme je les assumais avant.

"Pour la fanfaronnade, oui, j'ai vraiment eu l'impression que tu te riais de cette situation, de l'absurdité d'avoir essayé d'arrêter alors que ce n'est pas ce que tu veux, etc."
Il vaut mieux en rire qu'en pleurer, non ? Après, ça m'arrive aussi mais généralement pas en public et encore moins sur un forum.

"Une phrase telle que "Ca valait presque le coup d'arrêter rien que pour retrouver ce soulagement !". Sans vouloir aller trop loin, j'y lis "arrêter c'est nul mais un peu valable de par le bonheur de recommencer." Et puis "Marco était à la recherche d'un idéal".. Sérieux? Y'a un idéal dans le fait de se défoncer grave la gueule et de se rouler dans son vomi et son sac de couchage mi-taille?"
Oui, il y a l'idéal de ne dépendre de personne, de ne compter que sur moi. La came étant un moyen plus que l'objectif.

"Je peux envisager une foule de modes de vie différents du mien, une foule de points de vue divergents du mien, une foule de buts de vie éloignés du mien mais ai du mal à croire à tout ça.."
Quelque part, si tu n'arrives pas à envisager mes choix, c'est que la vie t'en a tenu éloigné et je dirais, tant mieux pour toi !

"C'est vrai Marc? Tu aspires à ça? C'est là qu'est ta liberté comme j'ai pu le comprendre? Vraiment?"
Vraiment. Dans chaque objectif de vie, il y a des inconvénients et des moyens pas toujours jolis-jolis... j'accepte ceux que j'ai choisis.

"C'est ça qui m'agace vois-tu. Sans aller aussi loin dans l'idolâtrie de ta personne que d'autres, je t'aime bien (enfin ce que j'en lis), t'es pas con et tu sais aligner 3 phrases qui se tiennent, qualité plutôt rare par les temps qui courent. Pareil, contrairement à tes fans les plus résolus, je ne demande pas le Goncourt pour toi mais tu as un petit style et c'est agréable de te lire quand t'es pas trop défoncé. Mais tu as un quelque chose d'attachant qui plait, à moi et à d'autres. Du coup, c'est un peu gâcher.."
Moi, je trouve au contraire que je vais au bout de ce que je suis et que je refuse de le gâcher.

"Maintenant, j'ai aussi l'impression qu'il te faudrait 2-3 claques derrière la tête. Je crois que l'héro, qui est super balèze pour cela, a bien fait son boulot dans ton cerveau et que ce mode de vie pourri te convient à tel point que tu es heureux de le retrouver uniquement parce qu'il valide le fait de consommer. Ca craint Marc!"
Heureux ? Euh... non pas vraiment. Des claques j'en prends dans la gueule à pelle tous les jours.
Ce mode de vie que tu juges pourri, je l'ai choisi. Merci.
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L
Salut Marc,<br /> <br /> Merci de m'avoir répondu.<br /> Chose promise, chose dûe, je te lâche la grappe mais marche juste un petit coup sur ma promesse en te répondant un dernier coup.<br /> <br /> Tu trouverais plus logique que je désapprouve la rechute en elle-même? De quel droit? La vie m'a, comme tu dis, épargné certains déboires personnellement mais elle m'a bien montré autour de moi ce que ça pouvait être.. Du coup, je n'irais jamais juger le fait de replonger car je sais l'immensité de la tâche et aussi que la rechute fait partie du processus, où qu'il te mène. Tu n'as pas à en être déçu, c'est normal, tu n'es pas un surhomme mais ça, tu le sais déjà.<br /> <br /> Je comprends bien ton idéal, moins ton "moyen" pour y parvenir. Tu ne dépends de personne? Ouais, à part d'un dealos et des gens qui veulent bien te filer un peu d'argent il me semble.. Après je serais intéressé à la théorie de la came comme moyen d'y arriver. Sérieux, je vois pas bien, mon expérience et mes observations m'ayant plutôt montrées que la came enferme plus qu'elle ne libère (à part le LSD dans une certaine mesure mais le débat n'est pas là).<br /> <br /> Si je n'arrive à envisager tes choix, c'est parce qu'ils sont inenvisageables à mon sens et illogiques comme moyens mis en oeuvre pour atteindre tes aspirations. Ce n'est pas une question de vécu avec la drogue. A moins, et c'est la réflexion que je me suis faite que je fasse fausse route et que ton but ne soit pas celui que tu prétends avoir.<br /> Attention, psychologie de cuisine! Tu as ton but, tes aspirations, cette "liberté" que tu appelles, cette indépendance. Mais n'as-tu pas autre chose au-dessus de cela? Une volonté plus ou moins inconsciente de te "punir". Est-ce que tu ne veux pas dépendre de qui que ce soit parce que tu ne le supportes pas ou plutôt parce que tu crèves de peur d'avoir un lien avec quelqun...? <br /> <br /> Je ne reviens pas sur la suite dans laquelle tu répètes une fois de plus que tu es là où tu veux être, que tu vas au bout des choses, de ce que tu as choisi etc etc. Ok. Si tu le dis, tu es libre (là, tu l'es, dans ton choix) et c'est ton libre-arbitre. J'en doute un peu à la lumière de ce que j'écris plus haut mais te respecte donc acte.<br /> <br /> Une dernière? Tu as choisi ton mode de vie que je m'abstiens de qualifier cette fois, ok. Tu l'as choisi et tu le veux. Cependant, il ne te rend pas heureux.. Tu choisis donc délibérément de ne pas être heureux avec toute ta determination et ta volonté. Tu ne m'en veux pas de trouver cela......étrange..? C'est pas un peu dommage? En général, les objectifs absolus de tout un chacun sur cette terre se résument à peu près en 3 catégories: survivre, être heureux, rendre un ou des tiers heureux. On ne peut décemment pas prétendre survivre dans nos pays (bon, en France peut-être un peu plus qu'en Suisse.. ;-)) et tu renonces de ton plein gré à être heureux. Du coup, ma dernière question est: Qui rends-tu heureux Marc? Ou alors qui n'as-tu pas pu/voulu rendre heureux? J'en reviens à ma petite théorie pourrie de punition auto-infligée..<br /> <br /> Je te souhaite le meilleur que je puisse te souhaiter Marco. Puisses-tu trouver une came de bonne qualité, pas trop chère, des passants généreux, un pavé sec et en sécurité, des bonnes chaussures, un nouveau sac de couchage et toutes les douceures qui amélioreront ton ordinaire si c'est tout ce que je peux te souhaiter.<br /> <br /> Bon vent à toi, puisses-tu trouver un pan de bonheur.
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