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Toxinet : le blox du tox

Marc, c’est ce qui était écrit sur ma carte d’identité du temps où j’en avais encore une, alias Marco à l’époque où j’avais encore des proches et que j’étais suffisamment aimé pour qu’on ait envie de m’affubler d’un surnom affectueux. Aujourd’hui, personne n’éprouve le besoin de m’appeler par un nom, un prénom ou un surnom. Au mieux, je suis la p’tite merde de mon dealer et j’avoue que c’est ainsi aussi que je pense à moi, quand il m’arrive de penser à moi. C’est un phénomène assez nouveau, j’ai vécu longtemps sans penser à quoi que ce soit et encore moins à moi ou à ce que je suis, on va appeler cela un instinct de survie psychologique… Sauf que récemment, deux neurones ont dû se court-circuiter et ont remis mon cerveau en route, la machine à réfléchir fonctionne à nouveau. Quand un engin pareil n’a pas servi depuis longtemps, il est grippé, il grince, il est rouillé de partout, et c’est moi qui dérouille. Je repense au passé, je regarde ce qu’il se passe autour de moi et je ne me contente pas de voir, je cogite. Journaleux de mon métier dans une autre vie, je ne peux pas garder pour moi ce que mon cerveau malade, intoxiqué et en manque de relations sociales peut accoucher. J’ai un besoin nouveau qui se fait sentir, un besoin d’écrire, un besoin de témoigner, de partager. Alors, ici, ce ne sera pas Marc, ni Marco, ce ne sera pas p'tite merde non plus, mais ce sera SDFblogger !

La violence ne résout vraiment rien ?

Publié le 11 Mai 2016 par SDFblogger in VIVRE DANS LA RUE, MODE DE VIE, DROGUE, DOULEUR

La violence ne résout rien ?
Un peu mon neveu !
« Oui, promis juré, je te paie demain, merci, tu me sauves la vie. » Bien sûr, le lendemain, je n’ai pas le fric. Boum, bam, paf, à trois, ils sont entraînés à cogner, de vraies chaussures, des biceps et des poings bien nourris, ça sonne.
Ça sonne, ça résonne, ça hurle dans les oreilles et ça finit par anesthésier le cerveau. Ça brûle, ça chauffe et petit à petit, ça réchauffe même. Ca réchauffe le cœur.
« Dégage de mon spot la loque.
– Je squatte depuis 15 jours, c’est mon spot maintenant.
– J’étais en vacances ducon, tu dégages. »
Je n’ai pas dégagé. Boum, bam, les baffes, scrouitch, le couteau. Il rentre de « vacances », il est en forme, je suis déjà pas mal amoché.
Ça brûle, ça pique, ça coule… je me noie dans ce flot de douleur et de couleur vives, je noie mes envies, mes besoins, mes manques, mes inquiétudes. Tout est rouge, fini le noir et blanc, tout hurle dans mes oreilles, le sifflement couvre mes pensées et bloque mon cerveau.
La violence est peut-être une solution…
La descente est plus rude qu’un fixe, piste à fouiller, technique à améliorer.
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